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Baromètre : les attentes élevées des cyclistes pour les municipales 2020

Le baromètre a livré ses conclusions le 6 février. Pas de grande surprise, mais des occasions de se réjouir et surtout de se mobiliser. Les enseignements de l’édition 2019 du baromètre Parlons vélo des villes cyclables sont sans aucune ambiguïté : les citoyens souhaitent un débat sérieux sur la solution vélo déplacement, partout en France. Tour d’horizon des résultats de la deuxième édition d’une enquête faite pour durer.

Grâce à la forte mobil­i­sa­tion des asso­ci­a­tions du réseau FUB, des col­lec­tiv­ités et un relais inédit de la presse locale, la par­tic­i­pa­tion au baromètre Par­lons vélo des villes cyclables 2019 a été très impor­tante. Près de 185 000 répons­es ont été enreg­istrées à l’échelle nationale, soit une pro­gres­sion de +63 % par rap­port à l’édition 2017. Out­il par­tic­i­patif de mesure du ressen­ti des poli­tiques cyclables locales, le baromètre devient ain­si l’enquête vélo la plus mas­sive au monde, alors qu’elle n’en est qu’à sa deux­ième édi­tion.

Une occasion rêvée de parler vélo au-delà des cœurs des métropoles

La sec­onde édi­tion du baromètre Par­lons vélo des villes cyclables a per­mis de class­er 768 com­munes en France soit 445 de plus qu’en 2017. Près de 650 villes de moins de 100 000 habi­tants sont classées dans cette édi­tion, signe que le sujet vélo intéresse en dehors des métrop­o­les, à l’image de Lavaur (Tarn, 10 500 habi­tants) qui passe d’à peine deux répons­es en 2017 à près de 100 en 2019.

Ces résul­tats mon­trent que le vélo est au cœur des préoc­cu­pa­tions de nom­breux citoyens et mérite d’être porté à l’attention des décideurs poli­tiques des ter­ri­toires. De plus, c’est la tra­duc­tion con­crète du désir des cyclistes de se tourn­er vers ce mode trans­port qui séduit de plus en plus de per­son­nes.

Les podiums

Au sujet des villes de plus de 200 000 habi­tants, le pal­marès de la ville la plus cyclable de France classe de nou­veau Stras­bourg en pre­mière place et Nantes en sec­onde. La troisième place est occupée par Rennes. Mar­seille obtient la plus mau­vaise note, G. Pour les com­munes entre 100 000 et 200 000 habi­tants, Greno­ble fait fig­ure de ville mod­èle en con­for­t­ant sa dom­i­na­tion avec une impres­sion d’amélioration depuis deux ans. La Rochelle main­tient  sa place de 2017 en étant classée pre­mière ville dans la caté­gorie « 50 000  à 100 000 habi­tants », devant Cham­béry et Ver­sailles.

Dans la caté­gorie « 20 000 à 50 000 habi­tants », c’est Illkirch-Graf­fen­staden, une ville de la ban­lieue de Stras­bourg, qui arrive en tête. Enfin, pour les villes de moins de 20 000 habi­tants, la ville de Saint-Lunaire, à côté de Saint-Malo (Côtes d’Armor), fait fig­ure de sur­prise avec la meilleure note (voir détails des podi­ums ci-con­tre).

©Par­lons vélo

 

De belles progressions, mais une majorité de villes de France ont encore des efforts à faire

Les prix remis aux lau­réats de chaque caté­gorie ©FUB

Pour cette sec­onde édi­tion, la ten­dance en matière d’usage du vélo est plutôt pos­i­tive.

Si seules 43 villes sur les 768 classées ont obtenu une note supérieure à la moyenne, 40 % des répon­dants esti­ment néan­moins que les con­di­tions de cir­cu­la­tion à vélo dans leur ville ont évolué pos­i­tive­ment depuis deux ans.

A not­er que ce sen­ti­ment d’amélioration varie avec la taille de la ville : de 27 % pour les villes de moins de 20 000 habi­tants à 56 % pour les villes de plus de 200 000 habi­tants.

Le poten­tiel de pro­gres­sion reste cepen­dant très impor­tant dans l’ensemble de  nos villes français­es. A l’exception de Saint-Lunaire, la seule à obtenir la note A dans l’échelle des nota­tions du baromètre, com­pa­ra­ble à celle des appareils élec­tromé­nagers. à Saint-Lunaire, on préfère éclair­er les trot­toirs et les pistes cyclables que les routes.

Jusqu’à la note C ça va encore, mais à par­tir de D on com­mence à descen­dre vers le rouge, jusqu’à la note G, où on retrou­ve mal­heureuse­ment sans sur­prise quelques cités du lit­toral méditer­ranéen. Quant à la super-note A+, aucune ville ne l’a obtenue.

©Par­lons vélo

Les meilleures progressions

Petit plus au pal­marès qui ne pou­vait évidem­ment pas être relevé lors de la pre­mière édi­tion : la FUB a voulu dis­tinguer ceux qui ne se retrou­vent pas for­cé­ment sur le podi­um mais qui méri­taient d’être cités du fait qu’ils présen­tent la meilleure pro­gres­sion sur deux ans, dans leur caté­gorie, entre les deux baromètres. Pour les villes de 20 000 à 50 000 habi­tants, c’est Dreux, où l’existence d’une asso­ci­a­tion pro-vélo est très récente. De 50 000 à 100 000 habi­tants, c’est Dunkerque qui représente la meilleure pro­gres­sion : une ville recon­stru­ite après la guerre pour les voitures ; son maire-adjoint Jean-François Mon­tagne entend main­tenant pouss­er les voitures pour faire de la place aux vélos et ver­rait d’un bon œil « qu’on mette tous les tech­ni­ciens sur un vélo » (applaud­isse­ments dans la salle).

Dans la caté­gorie de « 100 à 200.000 habi­tants », c’est Greno­ble qui cumule la pre­mière place sur le podi­um et celle de meilleure pro­gres­sion d’un baromètre à l’autre. Et par­mi les grandes métrop­o­les c’est Paris qui, ratant d’une marche le podi­um, est saluée pour la meilleure pro­gres­sion. Une ville qui revient de loin, après avoir été un véri­ta­ble sym­bole de l’adaptation à la voiture il y a 40 ans.

Mettre le sujet vélo au  cœur des débats pour  les municipales 2020

©Par­lons vélo

C’est une aubaine pour les can­di­dats aux munic­i­pales !

En effet, les élec­tions de mars 2020 con­stituent une chance excep­tion­nelle pour se saisir au niveau local du plan nation­al vélo et des leviers de la Loi d’Orientation des Mobil­ités pro­mul­guée le 26 décem­bre 2019. La mise en œuvre d’un véri­ta­ble sys­tème vélo appar­tient à tous : Etat, col­lec­tiv­ités locales, employeurs, société civile. La FUB et son réseau de 337 asso­ci­a­tions locales sont prêts à y con­tribuer de manière con­struc­tive. Il s’agit de con­ver­tir l’essai du plan vélo nation­al à l’échelle locale.

Résul­tats com­plets à décou­vrir sur notre plate­forme palmares.parlons-velo.fr

Plate­forme de con­sul­ta­tion libre des  résul­tats du baromètre Par­lons vélo des villes cyclables 2019

©Par­lons vélo

La FUB a mis en ligne le 6 févri­er 2020 une plate­forme en accès libre des résul­tats issus du baromètre Par­lons vélo des villes cyclables 2019 : https://palmares.parlons-velo.fr/

La plate­forme pal­marès rassem­ble tous les résul­tats du baromètre sur une carte inter­ac­tive. Vous aurez la pos­si­bil­ité d’explorer la com­mune de votre choix (fig­u­rant dans le classe­ment de l’enquête 2019) en France et en Out­re-Mer.

Que puis-je con­sul­ter via cette plate­forme ?

Vous pou­vez accéder libre­ment :

  • à une vue générale sur la cycla­bil­ité de la com­mune de votre choix par caté­gorie ain­si que son cli­mat vélo ;
  • à un lien direct vers la carte col­lab­o­ra­tive des zones pri­or­i­taires déclarées issues de l’enquête 2019 ;
  • Aux fich­es de syn­thèse de 2017 et 2019, afin de con­sul­ter et com­par­er les résul­tats de la com­mune de votre choix ;
  • Aux résul­tats détail­lés de l’enquête 2019 ;
  • Au télécharge­ment de l’ensemble des don­nées liées à l’enquête en accès libre via un open­da­ta.

Un article à lire aussi dans Vélocité n°154 — janvier-février-mars 2020, une publication de la FUB.

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