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Fête du Vélo : la Fédération des usagers de la bicyclette apelle à ce que “le vélo ne soit pas réservé aux gens favorisés des hyper-centres”
Olivier Schneider, président de la Fédération française des usagers de la bicyclette, était l’invité de franceinfo samedi matin.
franceinfo : Etes-vous étonné de voir à quel point la cohabitation est difficile entre piétons, trottinettes, vélos, automobilistes ?
Olivier Schneider : Non, c’est normal, parce que c’est un changement dans l’organisation de la ville. Juste après leur inauguration, les pistes cyclables semblent vides parce qu’elles ne forment pas un réseau continu et cohérent, et, du coup, les cyclistes néophytes sont un peu désorientés, ils prennent parfois les trottoirs parce qu’ils sont impressionnés par les voitures. Mais le jour où le “système vélo” sera en place, tout cela sera réglé. Il y a aussi cet ovni que sont les trottinettes, mais c’est une nouveauté, et dans quelques années cela va se banaliser. Ils sauront où rouler et je pense que tout cela va s’harmoniser.
Quels sont les bons et mauvais élèves au niveau national, en termes de mobilité et de partage de la chaussée ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas encore de ville totalement exemplaire en France, au même niveau que pourraient l’être des villes allemandes, néerlandaises, ou danoises. Néanmoins, des villes comme Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble ou Rennes ont fait énormément d’efforts. Tant qu’il y a quelques chaînons manquants dans les réseaux cyclables, ce n’est pas encore parfait : beaucoup de gens essayent le vélo et sont un peu déçus parce que sur leur trajet, il y a un petit bout qui n’est pas terminé. Mais je pense que c’est la mandature municipale suivante qui permettra d’achever ce réseau cyclable. D’ailleurs, je pense que le vélo, pour la première fois, sera un sujet sérieusement abordé pendant la campagne des élections municipales. Les associations de la Fub – totalement neutres, on ne soutient pas un parti en particulier — vont organiser un “baromètre des villes cyclables”. On l’avait déjà fait en 2017, et cela permettra, avec un panel de questions très complètes, de voir les attentes et le ressenti des habitants sur le bilan de la mandature précédente, pour orienter les différents candidats vers ce que pourraient être les priorités du mandat suivant sur le vélo.