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Pourquoi le vélo rapporte gros

Une étude modélise pour la première fois les bénéfices économiques du vélo en France, en termes de santé, de climat, de tourisme. Mais la France part avec des handicaps : un énorme retard et une pratique en déclin chez les jeunes et les vieux.

La crise san­i­taire a fait émerg­er 1000 km de pistes cyclables pro­vi­soires en quelques semaines. Il était temps : la France est l’un des plus mau­vais pays d’Europe en matière de pra­tique cycliste, avec moins de 5 % des Français qui l’utilisent tous les jours, con­tre 30 % des Néer­landais et 13 % des Ital­iens. La bicy­clette n’y représente que 3 % des déplace­ments, con­tre 9 % en moyenne au sein de l’Union européenne. Et sans sur­prise, les col­lec­tiv­ités investis­sent encore peu en la matière : 8 euros par habi­tant en moyenne en France, con­tre 25 euros aux Pays-Bas. Si la crise san­i­taire joue un rôle d’accélérateur, c’est prin­ci­pale­ment grâce à la dis­tan­ci­a­tion sociale autorisée par la bicy­clette. Mais une nou­velle étude inter­min­istérielle très fouil­lée atteste d’une avalanche d’autres béné­fices.

Un avan­tage cli­mat majeur

A com­mencer par la qual­ité de l’air et les gaz à effet de serre. Car l’alternative au vélo est bien sou­vent la voiture, un mode de trans­port qui représente en France 65 % des tra­jets de moins de 8 kilo­mètres, lesquels pour­raient donc le plus sou­vent être effec­tués à vélo. Or cet arbi­trage est lourd de con­séquences : un auto­mo­biliste seul dans sa voiture émet 169 grammes de CO2 par kilo­mètre par­cou­ru, voire plus si l’on con­sid­ère les émis­sions de la voiture sur tout son cycle de vie depuis sa fab­ri­ca­tion (253 g de CO2 par km).

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