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Baromètre Parlons vélo des villes cyclables : la participation explose

Du 9 septembre au 30 novembre 2019, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) a mené « la » grande enquête nationale vélo dans le but d’évaluer les ressentis sur le vélo, partout en France. Cette deuxième édition a rassemblé 185 000 réponses, soit + 63 % par rapport à l’édition 2017, dépassant ainsi en volume le nombre de réponses de l’enquête Fahhradklima-Test initiée par la fédération allemande du vélo ADFC dont la FUB s’est inspirée.

Augmentation du taux de participation

Cette année, 184 484 répon­dants ont par­ticipé à l’enquête de la FUB. L’édition de 2017 avait récolté 113 000 répons­es sur la même péri­ode. Cette aug­men­ta­tion mas­sive du taux de par­tic­i­pa­tion à l’enquête mon­tre une nou­velle fois que les cyclistes ou non cyclistes ont envie de faire enten­dre leur voix en matière de poli­tique vélo à l’orée des munic­i­pales 2020.

Autre grande nou­velle: le Baromètre Par­lons vélo des villes cyclables classera 763 com­munes en 2019 con­tre 316 en 2017. Cette var­iété des com­munes cou­vertes est le signe que le vélo pas­sionne au-delà des cœurs de métrop­o­les. Pour la plu­part des grandes villes, plusieurs com­munes de l’agglomération seront notées. C’est l’occasion rêvée de par­ler vélo au-delà du périphérique !

Une 2ème édition largement saluée

L’objectif du Baromètre est d’évaluer le degré de sat­is­fac­tion des usagers du vélo dans les villes français­es. Grâce à la forte mobil­i­sa­tion des asso­ci­a­tions du réseau FUB (plus de 330 asso­ci­a­tions), des col­lec­tiv­ités et de la presse locale, la par­tic­i­pa­tion a été très impor­tante. C’est aujourd’hui la plus grande enquête nationale jamais réal­isée auprès des usagers du vélo au monde.

Le classe­ment et les podi­ums par caté­gorie sont très atten­dus (et n’arriveront qu’en févri­er), mais cette année, la FUB a mis à dis­po­si­tion dès le 1er décem­bre 2019 une carte de visu­al­i­sa­tion des zones à amé­nag­er en pri­or­ité et des points noirs par com­mune sur le web (1). Cette car­togra­phie — la grande nou­veauté de cette édi­tion — se base sur le recense­ment des pri­or­ités des répon­dants : plus de la moitié des par­tic­i­pants à l’enquête ont répon­du à la par­tie car­tographique, pour­tant option­nelle. Chaque répon­dant  pou­vait indi­quer les trois endroits les plus dan­gereux à vélo dans sa pra­tique per­son­nelle (« points noirs ») et les « axes pri­or­i­taires », à amé­nag­er au plus vite. Ain­si, ce sont plus de 400 000 points qui ont été réper­toriés, don­nant lieu à la car­togra­phie la plus pré­cise jamais réal­isée des deman­des citoyennes pour une France à vélo.

D’autres élé­ments seront pro­gres­sive­ment trans­mis aux asso­ci­a­tions, comme les répons­es libres des répon­dants, le pro­fil des répon­dants, les répons­es des non-cyclistes et surtout les trois prin­ci­paux points faibles relevés par les cyclistes.

Vers une évolution des différents indicateurs

Le Baromètre reflète la cycla­bil­ité des villes français­es, en créant de la « sci­ence cyclable » à par­tir de l’expression mas­sive du ressen­ti des usagers du vélo. Pour cette sec­onde édi­tion, la ten­dance en matière d’usage du vélo est plutôt pos­i­tive : les comp­tages et les ventes indiquent une forte hausse de la pra­tique, de nom­breux ter­ri­toires met­tent en valeur des investisse­ments liés à l’aménagement d’infrastructures cyclables et la LOM qui vient d’être votée devrait favoris­er l’expansion et la démoc­ra­ti­sa­tion du vélo comme mode de trans­port à part entière. L’importante hausse de par­tic­i­pa­tion à l’enquête se glisse dans ce sil­lage de dynamique pos­i­tive.

Une mobilisation locale enthousiaste

Mal­gré des pro­grammes très chargés et quelques couacs de com­mu­ni­ca­tion, le Baromètre a été relayé avec beau­coup d’énergie par les mil­i­tants pro-vélo sur tout le ter­ri­toire, comme en témoignent les arti­cles sur Saint-Brieuc et le Grand Lyon (voir p.6 et 7). Bra­vant le froid et par­fois la pluie, des citoyens motivés ont trac­té le long des pistes cyclables pour touch­er au-delà des cyclistes engagés. De grandes insti­tu­tions, comme le min­istère de la Tran­si­tion écologique et sol­idaire, ont relayé l’enquête sur les réseaux soci­aux, un sacré coup de boost. Locale­ment, grâce à la pugnac­ité des relais locaux de la FUB, les col­lec­tiv­ités ont fait de même, avec des effets par­fois impres­sion­nants : la petite com­mune de Le Relecq-Ker­huon a obtenu 30 répons­es en relayant par ses pro­pres canaux le baromètre.

Les résul­tats et le pal­marès com­plet du Baromètre Par­lons vélo des villes cyclables seront présen­tés le 6 févri­er 2020 à Bor­deaux, lors du con­grès annuel de la FUB (voir arti­cle p.11).

Note :

(1) voir carto.parlons-velo.fr

 

Un article à lire aussi dans Vélocité n°153 — novembre-décembre 2019, une publication de la FUB.

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