Être livreur à vélo : passion ou exploitation ?

Un travail de recherche en cours

Depuis quelques années, la livrai­son de repas à domi­cile a explosé, dans un con­texte d’évolution des pra­tiques de con­som­ma­tion, de réor­gan­i­sa­tion de la logis­tique du dernier kilo­mètre et d’enjeux écologiques. De nom­breux livreurs autoen­tre­pre­neurs se sont lancés dans l’aventure, employés par de grandes sociétés comme Deliv­eroo, Uber Eats ou Stu­art. Le Forum Vies Mobiles a voulu com­pren­dre qui étaient ces livreurs et quel était leur vécu de ce méti­er mobile, entre attrac­tiv­ité d’une activ­ité en plein air, autonome et flex­i­ble et pres­sions subies de la part des employeurs pour répon­dre à leurs exi­gences d’efficacité.

La problématique

La recherche est menée par un groupe d’étudiants du Mas­ter Amé­nage­ment du Ter­ri­toire et Urban­isme de l’Université Paris I, sous la direc­tion de Juli­ette Maulat. On s’intéresse aux livreurs tra­vail­lant pour des sociétés de livrai­son de repas à des par­ti­c­uliers à vélo, inclu­ant les livreurs tra­vail­lant dans le cadre de coopéra­tives qui se sont for­mées en réac­tion au sys­tème des grandes sociétés de livrai­son.

Aujourd’hui, 40% des Français en emploi se dépla­cent quo­ti­di­en­nement ou presque sur leur temps de tra­vail (hors déplace­ments domi­cile-tra­vail) . Le sujet des mobil­ités dans le cadre du tra­vail, des con­di­tions de vie des tra­vailleurs mobiles et de la lim­i­ta­tion de l’empreinte car­bone de leurs mobil­ités est large­ment sous-estimé, alors que son ampleur néces­site de le pren­dre en compte dans la réflex­ion sur la tran­si­tion vers des modes de vie plus durables et plus désir­ables. La ques­tion des livreurs à vélo s’inscrit donc pleine­ment dans cet enjeu.

A décou­vrir sur forumviesmobiles.org