Actus France
Le Calendrier de l’Après : 2021 : l’année des mollets
ladepeche.fr revient sur cette folle année 2020 pour le vélo
Crise sanitaire oblige, le vélo aura été en 2020 comme jamais le centre de toutes les attentions. De Oakland à Bogota en passant par Paris et Barcelone, la petite reine a fait tourner bien des têtes. Une ivresse qui pourrait bien durer l’année prochaine. Episode 11 du Calendrier de l’Après, notre cahier de tendances 2021.
Port du masque facultatif, évitement des transports en commun bondés : durant le confinement, le vélo est devenu l’instrument d’une liberté retrouvée. On aura donc beaucoup roulé en 2020 : pour le travail (le fameux “velotaf”) et pour le loisir. Avec, à la clé, une pénurie de vélos neufs constatés à l’échelle mondiale. A la faveur de la crise sanitaire, des villes du monde entier ont promu le vélo. D’un seul coup, la petite reine s’est trouvée dotée d’une nouvelle vertu : Covid-safe — après celles bien connue liées à son statut de mobilité douce et slow : économe, faiblement polluante, fluide, sportive.
Coronapistes et urbanisme tactique
En mars dernier, Claudia López, la maire écologiste de Bogota, frappait un grand coup en créant en une seule nuit 22 km de pistes cyclables. Une manière de grand soir cyclopédique ! Bientôt imitée par Rome (150 km), Bologne (94 km), Lisbonne (77 km), pour ne citer que quelques villes du sud de l’Europe, converties de frais au vélo à la faveur des confinements. C’est ainsi que les autorités ont incité les urbains à délaisser la voiture et à enfourcher la bicyclette : en créant des installations de fortune, les joliment nommées “coronapistes” — des voies créées à la va-vite, mais qui ont remodelé les centres-villes et redéfini les modes de circulation. Ironie de cette année 2020 pleine de paradoxes : voir des édiles on ne peut plus officiels se réclamer du concept d’urbanisme tactique, initié par des activistes écologistes dans les années 70 à San Francisco. Mais la démonstration en aura été faite : on a pu réaliser vite (mais pas toujours bien…) ce qu’on jugeait hier long et compliqué à faire : créer des pistes cyclables d’un coup de pinceau, immobiliser des places de parking, piétoniser des rues, voire tout un quartier.
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