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Conseils pour préparer son voyage à vélo
Pour ceux qui se lancent pour la première fois dans l’aventure du voyage à vélo, l’AF3V a résumé les bons conseils de voyageurs expérimentés.
Il n’y a pas de règles dans le voyage à vélo. Les préparatifs diffèrent selon que vous êtes plus ou moins aisé financièrement parlant, cycliste endurci ou novice, accompagné d’enfants, d’amis, en couple ou seul. Chaque voyageur organise son chargement à sa convenance. Certains dînent et dorment chaque soir dans un hôtel bien étoilé, d’autres n’emportent qu’une brosse à dent et une carte bleue. Voici quelques conseils pour se lancer :
Construire son itinéraire
Commençons par le commencement : si votre voyage se déroule en France, vous pouvez consulter la carte interactive de l’AF3V, accessible sur le site www.af3v.org. Le site est renouvelé depuis peu et la carte, bien lisible, vous donnera des indications sur toutes les sortes de pistes que l’on peut trouver en France. Cet outil est particulièrement utile si l’on envisage de partir avec des enfants, qui pourront rouler en toute sécurité sur des voies sécurisées.
Une fois votre itinéraire tracé, il vous faudra acheter une ou plusieurs cartes de voyage. Privilégiez une échelle de carte au 1:100 000 ; pour davantage de détails, prenez les cartes au 1:50 000 Avec un peu de chance, vous trouverez un guide pour cyclistes de la région que vous avez choisie ; dans ce cas, l’achat de cartes sera presque inutile.
Quel vélo pour un voyage à vélo ?
Tous les bons vélos font l’affaire : vélo de route, vélo couché et même dans certains cas, vélo pliant. Il faut un vélo équipé de bons porte-bagages, à l’arrière et éventuellement à l’avant, pouvant supporter des sacoches remplies (jusqu’à 4), à moins que vous ne préfériez tirer une carriole. Pour un premier voyage, limitez la durée : cinq jours ou une semaine suffisent pour se faire une idée. Choisissez un itinéraire comportant un maximum de voies vertes et de chemins de halage bien tranquilles.
L’équipement de base
Si vous décidez de camper, vous pourrez trouver le long de ces voies vertes des campings. Inutile d’investir d’emblée : pour votre premier voyage, vous pourrez emprunter à des amis une tente assez légère (moins de 2 kg), ainsi qu’un sac de couchage, léger également. Pour cuisiner, un mini réchaud à gaz fera l’affaire, car c’est un outil dont les cartouches sont faciles à trouver. Ce réchaud permet notamment de cuisiner des produits frais achetés en cours de route. Si vous devez bivouaquer en dehors d’un camping, il est nécessaire de vous rappeler que les feux sont interdits à peu près partout. Il est conseillé d’emporter chaque jour deux litres d’eau par personne. Bon à savoir : il y a toujours de l’eau potable dans les cimetières ! N’oubliez pas d’avoir toujours sur vous de quoi réparer une crevaison ou un petit ennui mécanique.
L’appareil photo, l’ordinateur portable, la tablette, le téléphone, les jumelles… peuvent faire partie de l’équipement, que vous aurez astucieusement rangés dans les différentes sacoches afin de gagner du temps et de la place. Emmener un petit capteur solaire afin de recharger ses batteries peut également s’avérer utile pour s’assurer de toujours avoir ses appareils en marche. Bien pratique si l’on s’égare !
Les éléments évoqués ci-dessus constituent une liste pour l’équipement de base. Chacun choisira le reste (vêtement chaud, veste, affaires de toilette, etc.) en fonction de ses priorités et ses besoins. Les habitués des voyages à vélo que j’ai consulté m’ont donné ces quelques « tuyaux » supplémentaires :
- Ne vous sur-équipez pas,
- N’oubliez pas les vivres de courses, fruits secs, amandes, barres de céréales, rangés de façon à être facilement accessibles en route,
- N’emportez jamais de jean ou lourd pantalon qui ne sèche pas après la pluie. Préférez des pantalons et des vestes légers,
- La cape de pluie n’est pas toujours appréciée, surtout s’il y a du vent. En cas de pluie, certains cyclistes préfèrent rouler en short et claquettes, de façon à sécher rapidement au premier rayon de soleil.
Les aléas climatiques
Vous l’aurez compris, l’ennemi numéro 1 du voyageur à vélo est la pluie… pas l’ondée qui cesse au bout d’une heure, suivie d’un bon soleil ! Non, la pluie battante, qui vous accompagne une journée, une nuit, une autre journée encore sans jamais devoir cesser ! L’orage et la grêle sont d’autres fléaux, qui forcent le voyageur à vélo à s’arrêter ou à différer son départ, parfois même à écourter ses vacances.
Les aléas climatiques ne sauraient cependant vous décourager d’entreprendre un voyage à vélo, car c’est, avec la randonnée pédestre, le seul mode de déplacement qui donne un sentiment de liberté totale et une grande proximité avec la nature.
Puisque l’épidémie de coronavirus nous fait réviser nos projets de vacances, le voyage à vélo tombe parfaitement bien : il permet la distanciation physique, sans empêcher les conversations.
S’il est à l’ordre du jour cet été de passer des vacances en France, on pourra profiter des pistes cyclables de plus en plus nombreuses. Au rythme de 50 à 100 km par jour, cela laisse le temps de faire des visites et de voir les paysages changer. Les voyageurs à vélo vont pouvoir (re)découvrir la beauté et la diversité de notre pays. Enfin, plus nous serons nombreux sur nos vélos cet été, plus on aura de facilité à convaincre qu’il faut donner une plus grande place à ce mode de déplacement !