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La grande diversité des plans de mobilité d’entreprises

On trouve de tout en matière de plans de mobilité des entreprises, entre celles qui ne font rien (alors que c’est obligatoire depuis janvier 2018 au-delà de 100 salariés) et d’autres qui n’ont pas attendu aides et soutiens pour agir efficacement.

Mar­i­on Huguet évo­quait au cours de la journée d’études de la FUB la sit­u­a­tion plutôt encour­ageante de ST Micro­Elec­tron­ics au Mans, en tant que respon­s­able du plan de mobil­ité de cette entre­prise de 250 per­son­nes (et qui dis­pose de plusieurs autres sites en France). L’autonomie, c’est un peu ce qui résume la sit­u­a­tion ici, où on n’a pas eu besoin de se faire pren­dre par la main par la col­lec­tiv­ité pour agir, et où on a préféré se pass­er de l’IKV (indem­nité kilo­métrique vélo), préférant ori­en­ter les fonds du plan de mobil­ité sur des actions inci­ta­tives pour pass­er au vélo. Le bud­get annuel de ce plan de mobil­ité est de 5 000 €.

Et ça marche, tout sim­ple­ment parce que les salariés y trou­vent leur compte. Ceux qui ont choisi le vélo pour venir tra­vailler, et qui sont de plus en plus nom­breux, adhèrent à une charte et sont en même temps mem­bres de l’association Cycla­maine, qui inter­vient régulière­ment sur place pour l’entretien des vélos. Des facil­ités d’accès aux trans­ports en com­mun com­plè­tent le dis­posi­tif.

En d’autres lieux, on a besoin d’encouragements de la col­lec­tiv­ité. Comme dans l’agglomération nan­taise, par exem­ple, où Béné­dicte Levion­nais,
direc­trice du départe­ment déplace­ments de la métro­pole, pilote le « club mobil­ités », auquel adhèrent déjà 470 entre­pris­es. La métro­pole nan­taise fait ain­si la pro­mo­tion, entre autres, du vélo comme moyen de déplace­ment domi­cile-tra­vail, avec le sou­tien act­if de l’association Place au vélo. Côté bus et tram, l’opération s’appuie sur la SEMITAN (société des trans­ports nan­tais).

Le départe­ment déplace­ments de la métro­pole dis­pose d’un bud­get annuel de 150 000 € pour inciter et aider les entre­pris­es à met­tre en place leurs plans de mobil­ité. Un levi­er qui devrait aider à attein­dre l’objectif ambitieux avancé par Béné­dicte Levion­nais : pass­er de 3 % à 12 % de part modale vélo sur l’agglomération.

Exem­ple d’une entre­prise qui s’est mise en mou­ve­ment, au nord de Nantes : le Cen­tre sci­en­tifique et tech­nique du bâti­ment, qui fait tra­vailler une petite cen­taine de per­son­nes. En 2005, ils étaient six à venir à vélo. « Aujourd’hui on est 23 cyclistes, affirme Jérôme Vinet, ingénieur chef de pro­jets. On essaie de réfléchir au-delà des mobil­ités douces. Surtout si on va pren­dre des trans­ports pour une réu­nion qui va dur­er moins de temps que le déplace­ment. Il y a tout un tas de choses au-delà de la sim­ple mobil­ité clas­sique. Pourquoi pas faire par exem­ple des Plans de déplace­ments d’entreprise (PDE) sur des zones géo­graphiques et pas seule­ment pour une entre­prise ? »

 

Un article à lire aussi dans Vélocité n°151 — mai-juin 2019, une publication de la FUB.

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