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De la Loire à l’Aveyron à vélo
Une moyenne quotidienne de 80 km après avoir quitté Tours à vélo pour se retrouver dix jours plus tard dans l’Aveyron. Beau périple en septembre dernier pour deux Parisiens qui ont apprécié les petites routes de campagne, et pas seulement les véloroutes.
C’est en hiver que se mettent en place les projets de voyage et de vacances. Quand on a l’habitude de se déplacer à vélo pour aller travailler, aller en cours ou rencontrer des amis, partir à vélo va de soi. C’est la meilleure façon de découvrir les paysages, les villes, villages et les spécialités du pays. On a des amis qui nous attendent partout ! Profitons-en.
Pourquoi ce voyage ? Nous sommes en décembre et cela fait un mois que Julien est abonné à Vélib’ qu’il utilise régulièrement. Un soir chez des amis, il me demande de partir cette année, avec lui en Aveyron au mois d’août et, tant qu’à faire, y aller à vélo. Je le regarde attentivement et je lui dis « d’accord», en souvenir de notre périple à VTT dans l’Ardèche, il y a douze ans déjà !
En train de Paris à Tours
Nous préparons le voyage. Il nous faudra dix jours, pour ne pas rater les tripoux du marché aux bestiaux, le mardi à Laissac. Nous ferons donc Paris-Tours en train. Pour le reste, nous trouvons le parcours avec l’aide du site de l’association AF3V et de Google Maps. Cela nous donne : Tours, Descartes, Le Blanc, Argenton-sur-Creuse, Montluçon, Vichy, Brassac-les-Mines, Massiac, Saint-Flour, Aleuze, Lavastrie, Chaudes-Aigues, Lacalm, Sainte-Geneviève-sur-Argence, Montpeyroux, Espalion et Laissac, avec une moyenne de 80 km par jour.
Les premiers jours n’ont pas été trop difficiles mais il a fallu que nos corps s’habituent et prennent le rythme du vélo. Si bien que, au troisième jour, nous avons raccourci le trajet. Julien n’en pouvait plus. Le quatrième jour, c’est moi qu’il a fallu traîner toute la matinée ! Nous étions « roots » mais pas trop car nous avons eu une bonne alternance restaurants/sandwiches et campings bien équipés… ou non !
Le camping qui nous a le plus marqués était celui de l’Oasis du Berry : le patron était au top, aux petits soins, en débordant d’énergie du matin au soir tard. C’est un camping familial avec des animations.
Anciennes voies ferrées et canaux
Pendant ces quatre premiers jours, nous avons roulé jusqu’à Vichy tantôt sur d’anciennes voies ferrées bien ombragées, tantôt sur de petites routes départementales bien calmes, tantôt le long du canal de Berry et de l’Allier. Ensuite, nous avons poursuivi le long de l’Allier dans la Limagne jusqu’à Brassac-les-Mines. Là nous avons bifurqué pour longer la très belle vallée de l’Alagnon. A Massiac, nous nous sommes reposés et avons repris des forces avec une truffade puisque nous étions dans le Cantal ! Au septième jour, nous avons attaqué la grande montée vers le col de la Fageole, à 1 114 mètres d’altitude : nous n’étions pas peu fiers d’y être, avant de redescendre sans effort à Saint-Flour pour casser la croûte et se protéger de la canicule. Jean-Pierre Vic est venu à notre rencontre pour nous encourager lors de cette étape.
Nous sommes repartis après une longue pause déjeuner vers le camping du Belvédère, en passant par une route à flanc de collines, magnifique et presque sans effort, en oubliant la « petite descente et remontée » d’un affluent de la Truyère au niveau d’Alleuze. Le lendemain, nous voilà à Chaudes-Aigues, pour se brûler les mains sous la fontaine de la ville où l’eau y sort à 82°C, puis c’est Lacalm, où nous sommes annoncés au village en fête. Une pause retrouvailles avec les amis !
Nous sommes repartis ensuite pour Ste-Geneviève-sur-Argence afin d’y dormir chez l’habitant, qui est également un ami : détente, piscine et apéro… Nous étions sur la fin du voyage… nous pouvions nous lâcher un peu !
7 000 m de dénivelé positif
Dernier jour de pédalage avec une grosse étape de montée à prévoir à l’arrivée, mais c’est sans doute la pause déjeuner qui a été la plus fatigante (merci Mathieu !). Nous avons descendu sur 10 km vers Espalion, tout en sachant qu’il faudrait presque tout remonter une fois le Lot traversé. Joker mentionné par la carte AF3V, nous avons utilisé l’ancienne voie ferrée aménagée en voie verte pour monter en pente douce de 3 %… sans voiture pendant 15 km direction Laissac ! Fin de la première partie du voyage pour nous deux vers 20 heures, l’heure de l’apéro.
Bilan du trajet en dix jours : 780 km pour 7 000 m de dénivelé positif (les trois derniers jours ont fait monter la moyenne de 250 m à 400 m quotidiens, l’entraînement était là), des très beaux paysages changeant tous les jours, les gens rencontrés sur le trajet sont toujours sympas. Des voies vertes et des petites routes sans voitures, il en reste finalement beaucoup. De super vacances avec mon meilleur pote !