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Déconfinement : repenser les rues pour tenir compte des impératifs de distanciation physique

Bogo­ta, New-York, Berlin ont ouvert la voie des pistes cyclables tem­po­raires. Les mesures de con­fine­ment ont entrainé un effon­drement du traf­ic indi­vidu­el motorisé, libérant de la place pour des modes de déplace­ments alter­nat­ifs.

Repenser l’organisation des rues pour tenir compte des impératifs de distanciation physique

A l’occasion du décon­finent­ment, en France et à l’étranger, on repense déjà l’organisation des rues pour tenir compte des impérat­ifs de dis­tan­ci­a­tion physique explique Olivi­er Raze­mon dans un arti­cle du Monde.fr.

Le gouvernement, le vélo et le monde d’après?

À l’heure du décon­fine­ment, qui aura envie de revenir à la promis­cuité des trans­ports en com­mun inter­roge l’independant.fr ? La ques­tion des déplace­ments de demain, en par­ti­c­uli­er les tra­jets urbains domi­cile-tra­vail, est étudiée par le gou­verne­ment. La min­istre de la Tran­si­tion écologique en a par­lé à Pierre Serne, prési­dent du Club des Villes et Ter­ri­toires cyclables : et si le vélo deve­nait l’outil de déplace­ment par­fait ques­tionne leparisien.fr.

Sur France Inter, Pierre Serne affirme que  «Le vélo est un mode de déplace­ment par­ti­c­ulière­ment adap­té à la sit­u­a­tion actuelle et celle que l’on va vivre pro­gres­sive­ment, on y a une forme de dis­tan­ci­a­tion sociale qui est celle recom­mandée actuelle­ment, et cela a été décrit par les épidémi­ologiques comme un mode par­faite­ment adap­té au décon­fine­ment»

Les grandes métropoles s’engagent à la création de pistes cyclables temporaires

« Le vélo est le mode de déplace­ment idéal pour le décon­fine­ment » rap­pelle l’association Lyon­naise La Ville à Vélo dans une tri­bune parue dans le Pro­grès et encour­age la métro­pole à amé­nag­er des pistes cyclables pro­vi­soires. Sur actu.fr David Kimelfeld, Prési­dent de la métro­pole de Lyon a annon­cé tra­vailler sur l’Urbanisme Tac­tique

Le maire de Mont­pel­li­er a annon­cé la créa­tion de pistes cyclables tem­po­raires le temps du con­fine­ment (france3.fr). Paris l’envisage égale­ment. Cer­tains voient là l’occasion idéale de se met­tre au vélo et de con­tin­uer à en faire après peut on lire sur francebleu.fr. La région Ile-De-France veut un coup d’accélérateur témoigne 20minutes.fr. En Seine-Saint-Denis, plusieurs col­lec­tiv­ités  se dis­ent favor­ables à la mise en place d’itinéraires pro­vi­soires 100 % vélo dans les prochaines semaines. Ils per­me­t­traient d’éviter les trans­ports en com­mun sans pour autant se rabat­tre vers sa voiture indi­vidu­elle (leparisien.fr). Le vélo aide au décon­fine­ment explique Math­ieu Chas­signet dans une inter­view du Parisien. Toulouse ouvre la voie à la mise en place de pistes cyclables pro­vi­soires, Rennes compte accélér­er le déploiement de son plan vélo. Greno­ble va inciter les usagers à se déplac­er à vélo, des coro­na-voies à l’étude à Reims, Mar­seille annonce un plan vélo d’urgence ain­si qu’à Nice. Dans la métro­pole de Rouen le vélo est encour­agé,  tout comme à Reims et Charleville-Méz­ières

Comment procéder ? Qu’est ce qu’un aménagement provisoire ? des explications fournies par le CEREMA

Un arti­cle pub­lié par le Cere­ma détaille les solu­tions déployées dans les dif­férentes villes et présente les solu­tions pour des amé­nage­ments cyclables pro­vi­soires. Le poten­tiel est “con­sid­érable” en France pour instau­r­er de tels amé­nage­ments déclare le CEREMA dans un arti­cle de la Banque des Ter­ri­toires. Un webi­naire organ­isé le 22 avril a accueil­li 500 par­tic­i­pants, il est disponible en ligne.

Est ce réservé aux grandes métropoles ?

Elles sont les pre­mières à s’être engagées dans des amé­nage­ments pro­vi­soires et dans l’urbanisme tac­tique. Mais il y a fort à pari­er que dans chaque ville et vil­lage la ques­tion va se pos­er, illus­tra­tion :

Cette rue à sens-unique d’une ville de 10000 habi­tants du Sud de l’Oise dessert une école élé­men­taire de 120 élèves. Le trot­toir ne fait pas un mètre de largeur à gauche, celui de droite, à cause du sta­tion­nement ne laisse que 50 cm de largeur pour les pié­tons. A l’heure de la classe, la rue est rem­plie de voitures, com­ment imag­in­er main­tenir une dis­tance de 1m50 entre les pié­tons qui accom­pa­g­neront leurs enfants à l’école ? Dépos­er ses enfants en voiture quand la pol­lu­tion de l’air est un « fac­teur aggra­vant » pour la prop­a­ga­tion du virus ?

On ne va pas tous pou­voir sor­tir du con­fine­ment pour se recon­fin­er en voiture

résume Stein Van Oost­eren dans Usbek & Rica