Actuvélo

Nos assos ont du talent : <span class="numbers">4</span> outils au service des politiques cyclables

A chaque enjeu son outil

La demande des cyclistes porte à la fois sur la sécu­rité (approche objec­tive) et sur le sen­ti­ment de sécu­rité (approche sub­jec­tive). Les poli­tiques publiques reposent sur des répons­es ponctuelles (opéra­tionnelles), mais aus­si struc­turantes et de plus long terme (stratégiques). Les dif­férents out­ils présen­tés per­me­t­tent de répon­dre à cha­cun de ces enjeux et dans tous les con­textes, comme en témoigne la matrice ci-dessous.

©FUB

Vig­i­lo est un out­il de remon­tée des usagers à pro­pos de l’espace pub­lic : points noirs, inci­vil­ités, mésusages, manque d’entretien (il dis­pose d’un alter-ego égale­ment dévelop­pé par des bénév­oles pro-vélo, « Velobs »). Cer­taines asso­ci­a­tions du réseau utilisent un sys­tème plus tra­di­tion­nel, comme les cyclo­fich­es de Vélo-Cité Bor­deaux.

Cycl’aviz a été dévelop­pé par l’association Rayons d’actions (Rennes) pour qual­i­fi­er le ressen­ti des usagers sur tels ou tels amé­nage­ments du ter­ri­toire.

Le Guide des amé­nage­ments cyclables de Paris en Selle (cf. Véloc­ité152) pro­pose un cadre théorique et pra­tique pour amé­nag­er les rues et con­stru­ire la vraie ville cyclable.

Des outils polyvalents

Vig­i­lo est le meilleur exem­ple d’un out­il qui peut être mil­i­tant et reven­di­catif (la col­lecte mas­sive de don­nées sur les prob­lèmes de voiries, le lien fait avec les réseaux soci­aux per­me­t­tent de point­er du doigt un prob­lème) mais aus­si de s’inscrire dans une démarche de con­cer­ta­tion et de co-con­struc­tion de l’action publique, à l’image du tra­vail ini­tié avec les forces de l’ordre pour mieux cibler les secteurs prob­lé­ma­tiques en ter­mes d’incivilités et d’insécurité routière.

Tous ces out­ils s’insèrent toute­fois dans une ou plusieurs étapes du proces­sus poli­tique. L’amélioration con­tin­ue souhaitée par les asso­ci­a­tions néces­site de jon­gler entre les dif­férentes approches, pour dis­pos­er d’un diag­nos­tic incon­testable, mais aus­si pour assur­er un suivi et une éval­u­a­tion de l’existant, avant de pro­gres­sive­ment mon­ter en gamme. For­mulé ici de manière linéaire, le proces­sus peut égale­ment être con­sid­éré comme cir­cu­laire, puisque, les besoins évolu­ant, le diag­nos­tic et toutes les étapes qui s’en suiv­ent doivent être remod­elés régulière­ment pour inté­gr­er les nou­veaux publics et les nou­veaux usages.

Un article à lire aussi dans Vélocité n°154 — janvier-février-mars 2020, une publication de la FUB.