Lorsque l’Etat ou les collectivités territoriales s’intéressent à la mobilité des français, les analyses se cantonnent généralement à la mobilité des adultes. Voire parfois aux seuls déplacements domicile-travail des actifs ayant un emploi, ce qui représente 27 millions de personnes mais laisse de côté 60% de nos concitoyens. La mobilité des enfants est, pour sa part, largement laissée de côté. On sait par exemple très peu de choses sur la façon dont les élèves se rendent dans leur établissement scolaire. Pourtant, avec plus de 12 millions d’élèves scolarisés dans nos écoles, collèges et lycées qui réalisent (au moins) un aller-retour par jour, 4 à 6 jours par semaine et 36 semaines par an, c’est un enjeu de taille. Et pas qu’en termes de mobilité ou d’environnement. Le principal enjeu est sans doute à trouver du côté de la santé de ces 12 millions de petits français.
La mobilité des élèves : un angle mort des politiques publiques
Que sait-on de la façon dont les élèves se déplacent ? Pas grand-chose. La mobilité des élèves n’est pas réellement prise au sérieux, ou du moins elle semble considérée comme un sujet secondaire des politiques de mobilité.
Les grandes enquêtes générales sur la mobilité ne sont pas suffisamment précises sur la mobilité de ces publics pour en tirer des éléments détaillés.
A lire sur le blog de Mathieu Chassignet sur alternatives-economiques.fr