Les premières lueurs du jour gagnent du terrain derrière les montagnes. Les lampadaires sont encore allumés. Les oiseaux se mettent à chanter. Les feuilles des arbres récemment tombées décorent la route. Comme chaque matin, deux cyclistes se croisent au même endroit ou presque, sur les tout premiers contreforts du massif de Belledonne à quelques encablures de Grenoble. L’un monte, l’autre descend. Direction le boulot. Casque sur la tête, lumières allumées et parfois k-way fluo sur le dos, ils se saluent du même petit geste de tête. Depuis le début du confinement version 2, ils affichent aussi un grand sourire.
À l’heure du retour des déplacements limités, des attestations de sortie et de la limite d’un kilomètre autour de chez soi, se rendre à vélo au travail ou pour faire ses courses a tout d’un luxe. Florence, kinésithérapeute de 27 ans dans la métropole iséroise, n’a attendu ni le confinement ni le reconfinement pour monter en selle.
«En ce moment, prendre le vélo est un éveil à l’extérieur dont on manque dans nos journées.»
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