« J’ai eu des gens qui, à la levée du confinement, sont venus me voir et m’ont dit : “Avec le Covid, je ne veux plus prendre les transports en commun et c’est pour ça que je veux un vélo”. » A 30 ans, Julien Devaux est le patron de Tempo, boutique qui mêle « l’arôme d’un café fraîchement moulu et l’univers de la petite reine ».
En créant son « repaire cycliste » dans le centre historique de Clermont-Ferrand il y a tout juste dix mois, le trentenaire a eu le nez creux. Jamais le marché de la petite reine ne s’est aussi bien porté. « On a connu ça au début des années 1990 avec le VTT mais pas dans ces proportions », confirme Christian Boyer, patron de Bouticycles à Clermont-Ferrand et de Culture Vélo, à Cournon d’Auvergne. « Le marché est porteur. C’est vrai que je ne m’attendais pas à avoir un intérêt aussi important », avoue modestement Julien Devaux.
Depuis le mois de mai, le cycle est apparu comme LA solution alternative aux transports en commun dans les grandes villes. Les ventes de vélos ont doublé en mai et en juin par rapport aux mêmes mois de l’année dernière, selon la fédération Union sport et cycle interrogée. Le tout dans un marché déjà porteur, qui a généré 2,33 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019, soit une hausse de 10,1 % en un an.
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