Dans cet embouteillage inattendu, les visages des automobilistes oscillent entre exaspération et amusement.
« On a l’air malin dans nos bagnoles »
rigole l’un d’eux. Face à lui, un cortège de cyclistes défilent dans la zone commerciale de Jaux-Venette, plus habituée aux coups de klaxon qu’au tintement des sonnettes. Au milieu des voitures, l’un d’eux empoigne un mégaphone et s’adresse à l’audience : « Chers automobilistes, nous aussi souhaitons pouvoir faire nos courses ici. Mais à vélo ! »
Ce samedi, ce sont près de 150 cyclistes qui se sont donné rendez-vous à la gare de Compiègne pour rejoindre la ZAC. Une manifestation — appelée aussi « vélorution » — dont le but était de dénoncer les conditions que ces usagers estiment inadaptées à la pratique quotidienne au sein de l’agglomération compiégnoise.
« Il n’y a pas de place pour rouler sur la route »
Encadrés par les forces de l’ordre, les manifestants ont emprunté la nationale 31 pour gagner la zone commerciale. « L’idée était de prendre la route la plus courte et normale pour venir ici et qui est autorisée aux vélos. Mais dans les faits, elle n’est pas aménagée et, avec des voitures qui roulent à 70 km/h, elle reste beaucoup trop dangereuse pour les cyclistes », indique Thierry Roch, de l’Association des usagers du vélo, des voies vertes et véloroutes des vallées de l’Oise (Au5v).
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