Le chiffre d’affaires des professionnels du cycle a plongé de 42 % durant la crise. Pourtant, les ventes ont fait mieux que résister, en dépit de deux mois de confinement sans activité ou presque. Selon les premières estimations de l’Union sport et cycle, syndicat professionnel du secteur, confirmées par celles de Culture Vélo (soixante et onze points de vente en France), elles auraient augmenté de l’ordre de 20 % sur le premier semestre. « Les pertes ont été rattrapées en seulement un mois et demi, ce qui est énorme » , estime Johan Wattelier, responsable de l’enseigne.
«Les chiffres sont très bons» , reconnaît Virgile Caillet, secrétaire général de l’Union sport et cycle. Il rappelle cependant la situation contrastée du secteur, qui a connu des difficultés depuis un an et demi, surtout sur le plan industriel, avec les mouvements sociaux (grèves, Gilets jaunes), qui ont perturbé la chaîne de production.
Une pénurie inévitable ?
La ruée des Français dans les magasins, dès le 11 mai, avait été anticipée… Mais pas assez. «La demande a été extrêmement forte, à un point que l’on n’imaginait pas» , souligne Virgile Caillet. Avec le ralentissement dans la production et l’arrêt de la chaîne d’approvisionnement en provenance d’Asie, les ruptures de stock étaient inévitables.
Chez Decathlon, on ne s’attendait pas à une telle demande… Lors du déconfinement, l’engouement était tel que même un vélo d’occasion ne restait pas deux jours en rayon.
Chez Culture Vélo, Johan Wattelier fait état, encore, «de difficultés d’approvisionnement et même de pénurie, surtout pour certains produits» .
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