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Après le désamour, et si le vélo était une des solutions du déconfinement

Début du confinement : utiliser son vélo c’est interdit. Enfin pas vraiment. Ou un peu seulement ?

Le lun­di 23 mars, Edouard Philippe pré­cise les con­tours du con­fine­ment. Les déplace­ments liés à l’activité physique indi­vidu­elle sont lim­ités à un ray­on d’un kilo­mètre autour de chez soi, et pour une heure tout au plus, à con­di­tion d’être muni de la nou­velle attes­ta­tion déroga­toire. Pour­tant, les ques­tions fusent, notam­ment chez les cyclistes. Peut-on faire du vélo, au même titre que les coureurs peu­vent faire leur jog­ging ? La Fédéra­tion Française de cyclisme a été claire sur sa posi­tion, dès le 18 mars : la pra­tique du sport cycliste est une infrac­tion. Le lende­main de la prise de parole du Pre­mier min­istre, l’Etat finit par emboîter le pas de la FFC.

Utilis­er son deux-roues ne serait ain­si autorisé que pour les déplace­ments pro­fes­sion­nels ou néces­saires. Pas pour faire du sport ou s’aérer l’esprit !

Pour les cyclistes, ça a été quelque chose d’incompréhensible pen­dant tout le con­fine­ment : pourquoi le jog­ging serait-il autorisé, et pas le cyclisme ? Pourquoi peut-on courir 1h, et pas rouler ?  Le jog­ging peut être trau­ma­ti­sant physique­ment pour cer­taines per­son­nes. Du coup elles se retrou­vent sans solu­tion pour aller se dépenser”

déplore aujourd’hui le prési­dent de la Fédéra­tion des usagers de la bicy­clette (FUB), Olivi­er Schnei­der.

D’autant que cette con­signe, clamée par la com­mu­ni­ca­tion du min­istère, n’est en réal­ité jamais traduite dans le mar­bre de la loi. Le décret ini­tial est inchangé : il n’est jamais pré­cisé à quel type d’activité peu­vent s’adonner les Français pen­dant cette heure de “déplace­ments brefs”. Et, face à ce flou, les réac­tions des forces de l’ordre se sont révélées très vari­ables, d’un cas à l’autre, d’un ter­ri­toire à l’autre, aug­men­tant la con­fu­sion générale.

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