Porté par ses versions électriques, l’Hexagone connaît un engouement pour le vélo. Les collectivités, grâce aux subventions et aménagements urbains, suivent ou encouragent le mouvement.
C’est un signe, parmi beaucoup d’autres, d’un engouement pour la petite reine électrique qui se confirme jour après jour en France. Partout, les aides et offres de mobilité douce soutenues par les collectivités locales se multiplient sous l’impulsion d’un «peuple cycliste» dont les effectifs auraient grossi d’environ 10 % l’an dernier dans les métropoles.
Dernier exemple en date : jeudi, Ile-de-France Mobilités, en charge des transports dans la région francilienne, a voté une prime de 500 euros pour tout acheteur d’un vélo électrique neuf. Le mois dernier, la région capitale dans laquelle le vélo ne représente que 1,6 % des déplacements (contre 10 % en Allemagne et 28 % aux Pays-Bas), avait déjà lancé Véligo, un service de location de vélo à assistance électrique (VAE) longue durée à 40 euros par mois. Cette aide vient s’ajouter aux coups de pouce de la mairie de Paris, dès 2009, et de l’Etat, dont le plan vélo vise à tripler d’ici à 2024 les déplacements à bicyclette (de 3 à 9 %). «L’écologiste militant est devenu M. et Mme Toutlemonde, résume Olivier Schneider, président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB). Le vélo s’est déringardisé, “déboboïsé”. Il y a quelques années, quand vous vous mettiez au vélo, vous vous sentiez un peu seul. Aujourd’hui, il est courant d’attendre au feu rouge derrière cinq ou six cyclistes.»