En matière de développement de l’usage du vélo au quotidien, les objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités sont ambitieux. Elle prévoit, d’abord, de tripler la part du vélo dans nos déplacements à l’horizon 2024. Ambitieux, certes, mais la marge de progression est importante : le vélo ne couvre actuellement que 3% des déplacements quotidiens des Français (2% des actifs l’utilisent pour aller au bureau), quand 70% des trajets domicile-travail font… moins de cinq kilomètres.
Dans le prolongement de la présentation du Plan Vélo, en fin d’année dernière, le gouvernement a par ailleurs rappelé qu’entre les années 1970 et 2000, « le vélo est passé du statut de mode de déplacement », avec 10% des trajets domicile-travail dans les années 1970, « à celui, en premier lieu, d’activité de loisir ou de pratique sportive ».
A l’arrivée, la France figure aujourd’hui au vingt-cinquième rang dans l’Union européenne (!) sur l’usage quotidien du vélo. L’UE, où la moyenne dépasse les 7%, le double de l’Hexagone. Seules des métropoles comme Strasbourg, Bordeaux ou Grenoble font mieux (autour de 10%).
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Incitations financières et « culture vélo »
Le Plan Vélo et Mobilités Actives vient donc proposer une série de mesures visant à lever les freins qui subsistent à l’usage quotidien de la bicyclette. L’annonce la plus forte est sans doute celle d’un « forfait mobilité durable », qui viendra remplacer l’indemnité kilométrique vélo : les employeurs des secteurs public et privé pourront contribuer aux frais de déplacement domicile-travail, à vélo ou par covoiturage, de leurs salariés. Le montant de l’aide (facultative) pourra aller jusqu’à 400 euros par an, sous forme de franchise d’impôt ou de cotisations sociales.
Source : Ces mesures pour favoriser l’usage du vélo — Le Parisien