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Construction sociospatiale de capabilités sexuées aux pratiques urbaines du vélo — Persée

Un arti­cle sci­en­tifique sur genre et vélo

Les ado­les­centes sont sig­ni­fica­tive­ment plus nom­breuses que leurs homo­logues mas­culins à ne pas faire de vélo et à ne pas maîtris­er les com­pé­tences élé­men­taires mobil­isées dans la plu­part des vari­antes de ses pra­tiques urbaines. Un con­stat qui s’explique notam­ment par le fait que les filles sont générale­ment social­isées dès leur plus jeune âge à éviter les pris­es de risque physique et à inve­stir des espaces restreints et cloi­son­nés. Ensuite sujettes à des restric­tions de sor­tie par­ti­c­ulières, elles sont de sur­croît sou­vent équipées de vélos les con­fi­nant à des pra­tiques apaisées. Par­al­lèle­ment, elles incor­porent des dis­po­si­tions à penser altérant leurs alter­na­tives réelles de pra­tiques – dites capa­bil­ités – s’avérant par­ti­c­ulière­ment sex­uées dans les quartiers pri­or­i­taires. Aus­si, tout en incar­nant un « libéra­teur d’accès » à la ville pour les pra­ti­quantes les plus assidues, le vélo se présente comme le sup­port d’une dom­i­na­tion mas­cu­line de l’espace pub­lic par le corps.

Source : Con­struc­tion sociospa­tiale de capa­bil­ités sex­uées aux pra­tiques urbaines du vélo — Per­sée