Coincé entre mondes slave et perse, Occident et Orient, le Caucase est de longue date un territoire d’échanges. Les voyageurs et les voyageuses n’échappent pas à la règle. Ce soir-là, Dimitri s’attend surtout à trouver du repos en arrivant dans une auberge de jeunesse familiale du centre de Bakou, capitale exubérante de l’Azerbaïdjan. En découvrant la mer Caspienne, ce Savoyard de 30 ans parti quatre mois plus tôt de France à la force de ses mollets vient de passer un cap vers la Mongolie qu’il vise: le voilà à la porte de l’Asie centrale. En attendant les déserts brûlants et les cimes enneigées, son matelas pour la nuit est bien mérité.
C’est sans compter sur un backpacker curieux descendu de son avion en provenance de Paris, en cinq heures à peine. À ses yeux, le grand gaillard au vélo en acier chargé de quatre sacoches blindées est un ovni du voyage actuel. Ses récits de liberté, d’hospitalité, d’aventures et de nature ce soir de juin 2015 suffisent pourtant à le faire rêver. L’idée ne tardera pas à germer dans la tête de celui qui n’est autre que l’auteur de ces lignes. Jusqu’à convertir sa compagne pour dix-huit mois et 15.000 kilomètres de détours dans le sud de l’Europe.
Commencez votre voyage en lisant cet article sur slate.fr