Diplômée de l’École urbaine, Camille Gaumont emploie aujourd’hui son énergie à élargir la place du vélo dans l’espace urbain gigantesque et dense de Plaine Commune, qui regroupe 9 villes au nord de Paris. Un moyen de concilier son expertise sur la ville, sa passion pour la bicyclette, et sa volonté d’agir concrètement pour la planète. Entretien.
Vous êtes “cheffe de projet vélo” à Plaine Commune, un établissement public qui regroupe 9 communes au nord de Paris. En quoi consiste ce travail ?
Camille Gaumont : Je suis la référente vélo sur tout ce territoire, grand comme la moitié de Paris, et qui regroupe 430 000 habitants. Je m’occupe à la fois de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie cyclable : concrètement, j’agis en maîtrise d’ouvrage pour faire réaliser les itinéraires cyclables. J’ai aussi un rôle d’accompagnement et de conseil auprès des villes du territoires, des aménageurs mais aussi parfois des entreprises qui veulent développer la pratique du vélo. Je travaille également avec les
associations — qui montent en puissance. Je dois coordonner une myriade d’acteurs impliqués dans la gouvernance du vélo : c’est un travail très transversal ! Le vélo sans réfléchir au partage de l’espace public, ça ne sert à rien : il faut aussi faire le lien avec le plan d’urbanisme, le plan énergie- climat, la politique biodiversité…Plaine Commune était parmi les pionnières en créant un Plan vélo en 2011 et un poste de Cheffe de projet vélo : la dynamique se développe aujourd’hui de plus en plus.
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