Il est assez inédit que des promesses électorales soient mises en œuvre avant même un scrutin. C’est pourtant ce qui est en train de se passer dans de nombreuses communes à quelques semaines d’un deuxième tour qui décidera de leur politique pour les six prochaines années. La prophétie était pourtant ancienne, datant ici d’octobre 2019 : « Le vélo est déjà gagnant ».
Après la crise. Beaucoup de villes ont déployé en quelques semaines des « plans vélos » qu’elles avaient prévu d’étaler sur plusieurs années. Il y avait urgence, au moment où les rues et les transports retrouvent leurs passants et passagers, de conserver une distanciation sanitaire tout en veillant à respecter l’injonction environnementaliste émise par les électeurs lors du premier tour des municipales. Avec la nouvelle étape du déconfinement le 2 juin, c’est en quelque sorte la Journée mondiale pour le vélo qui est fêtée avec une journée d’avance.
Ainsi, 50 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires sont ouvertes à Paris, rognant largement sur les voies attribuées aux véhicules motorisés jusqu’alors. La rue de Rivoli, une des principales artères de la capitale, est ainsi coupée à la circulation. Mais cela ne serait que provisoire. La Mairie de Paris qui ne perd jamais une occasion de vanter son action en la matière revendique mille kilomètres d’itinéraires cyclables – concept flou s’il en est – qui seraient à disposition des cyclistes.
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