Des pistes cyclables éphémères, des places de stationnement réquisitionnées pour élargir le trottoir, des bandes de scotch dans les supermarchés pour faire respecter les distances de sécurité… Tous ces exemples relèvent de ce que l’on appelle l’urbanisme tactique, qui a fait depuis quelques jours son entrée dans le débat public français, essentiellement autour de la question du vélo.
Ce concept originaire des États-Unis consiste donc à mettre en place, selon une définition d’urbanistes canadiens, « des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles à l’aménagement d’une rue, d’une intersection ou d’un espace public. On peut ainsi montrer comment l’aménagement peut influencer le comportement des usagers. »
En somme, l’urbanisme tactique est une autre façon de concevoir la ville afin d’adapter au mieux l’espace aux besoins des habitants, et ce rapidement. Or le confinement redessine brutalement ces besoins, et l’expérience des sorties en cette période révèle combien les villes ne sont pas pensées pour les habitants mais essentiellement pour les voitures. Les espaces dédiés aux piétons sont si restreints en temps normal qu’aujourd’hui les gens s’y retrouvent spontanément, créant des attroupements qui poussent les autorités à fermer parcs et espaces verts.
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