Vous n’êtes pas contents? J’en ai rien à faire. Je ne peux plus longer une rangée de voitures garées sans imaginer une porte qui s’ouvre et me renverse.
C’était un jeudi de mai. Il était 18h50. C’est l’heure à laquelle j’ai appelé ma grand-mère pour lui dire que je ne pourrais pas venir dîner chez elle.
Je remontais la rue de Paris, à Montreuil. Il faisait beau. Mais c’était l’heure où la circulation est infernale. En entrant dans Montreuil, les voitures sont toutes serrées sur leur droite. Alors j’en double quelques-unes par la gauche. Un motard me sourit même pour me laisser passer. C’est tellement rare que ça m’a marquée. Puis je vois de l’espace sur la droite, je me rabats donc de ce côté. Je me souviens m’être dit que j’étais plus en sécurité de ce côté. LOL
La rue de Paris à Montreuil ne dispose pas de pistes cyclables. Les piétons se marchent déjà les uns sur les autres sur les trottoirs. Entre les places pour se garer le long de la voie et la route, on ne peut se dire qu’une seule chose: cette rue, qui prolonge la porte de Montreuil, est réservée aux voitures. Les infrastructures cyclables sont loin d’être parfaites à Paris, mais à Montreuil…
J’avais donc de l’espace là où l’urbanisme des années pro-bagnoles en laisse aux vélos: à droite de la route. Entre les voitures garées, à ma droite, et celles qui circulent, à ma gauche.
Vous, vous étiez garé à l’espace qui vous était donc réservé. Avez-vous regardé avant d’ouvrir votre portière? Les voitures avançaient suffisamment lentement pour que vous vous soyez peut-être dit: c’est bon, je peux sortir. Sauf que j’arrivais à ce moment-là.
Source : Ma bonne résolution, à vélo, c’est de rouler au milieu de la route | Le Huffington Post