En misant sur l’efficacité de son futur Réseau Express Vélo, dont la mise en oeuvre vient tout juste de faire l’objet d’une consultation publique, la Ville de Montréal estime avoir trouvé un nouveau levier pour augmenter la part modale cyclable dans les rues de la métropole. Pour y arriver, elle devra toutefois s’assurer que ces futures pistes sont plus sécuritaires et plus conviviales que celles qui sont actuellement en place, mais aussi veiller à ce qu’elles soient adaptées aux besoins disparates de tous les cyclistes.
Les cyclistes montréalais le savent : s’il peut être agréable et pratique de circuler à vélo en ville, la cohabitation entre les différents usagers de la route n’est pas toujours une mince affaire. Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les choses ne sont pas nécessairement plus paisibles sur le réseau cyclable. De plus en plus achalandées — en témoignent les « bouchons de circulation » sur de nombreux tronçons, comme les pistes de la rue Rachel ou du boulevard De Maisonneuve —, les infrastructures actuelles sont régulièrement le théâtre de microaccrochages entre les différents types de cyclistes. À tel point que certains usagers préfèrent, de loin, emprunter les rues avoisinantes.
C’est le cas, par exemple, de Marianne Schneider qui, durant la belle saison, aime mieux éviter, autant que faire se peut, les voies réservées à la pratique du vélo. « J’aime mieux rouler dans la rue », indique celle qui enfourche son deux-roues 365 jours sur 365. Certaines pistes sont tellement achalandées — et pas que par des cyclistes — que ça me prendrait au moins 15 minutes de plus pour me rendre au travail. Pour ça, l’hiver, c’est beaucoup mieux. »
Source : Le Réseau Express Vélo et les défis de la cohabitation cyclable | Le Devoir