Actuvélo

Comment choisir un bon éclairage pour son vélo ?

La commission éclairage

Le pro­jet de mise en place de tests de dis­posi­tifs d’éclairages vélos s’inscrit dans l’axe du pro­gramme d’actions FUB 20172020, con­sacré au développe­ment de ser­vices aux cyclistes.

La FUB a lancé sa com­mis­sion de tests de dis­posi­tifs d’éclairage en juil­let 2017, en parte­nar­i­at avec le lab­o­ra­toire des Tech­nolo­gies Inno­vantes du départe­ment GEII de l’IUT de Sois­sons-Cuffies. Le lab­o­ra­toire de l’IUT a procédé à des mesures de per­for­mance tech­niques de pro­duits sélec­tion­nés.

En com­plé­ment, des tests ter­rain ont été effec­tués par des usagers, mem-bres d’associations du réseau FUB, afin de recueil­lir leur ressen­ti d’usage. Ce pre­mier com­para­tif « éclairage » est disponible sur www.fub.fr depuis juin 2018 et vient com­pléter nos con­seils en matière d’équipement et de sécu­rité.

Chaque année, la com­mis­sion procédera au choix d’un pan­el d’une ving­taine d’éclairages à tester lors d’une ses­sion de test hiver­nale. Ces tests servi­ront pour la cam­pagne « Cyclistes, brillez ! » qui se déroule chaque année au mois de novem­bre. Cette cam­pagne étant axée sur le manque de vis­i­bil­ité des cyclistes la nuit, le fait de pou­voir leur pro­pos­er un guide pour s’équiper est idéal.

Que peut-on retenir de ces tests ?

Sur les 21 éclairages testés en 2017/2018, deux fonc­tion­nent sur dynamo et cinq fonc­tion­nent avec des piles non recharge­ables.

L’éclairage le plus puis­sant que nous avons pu tester est la Laser Gun, un éclairage avant à petit prix. Mais sa con­som­ma­tion étant de 10 W, il est unique­ment conçu pour se branch­er sur la bat­terie d’un VAE. Deux éclairages arrière, la MJ818 de Majic Shine et la Shield X de Moon, se démar­quent égale­ment en ter­mes de per­for­mances. Cepen­dant, leur prix est très élevé.

Con­traire­ment à ces éclairages, il y en a de plus mod­estes qui nous ont agréable­ment sur­pris. Tout d’abord, la LED VIOO 100 arrière de B’Twin pos­sède de très bonnes per­for­mances pour seule­ment 5 €. Ensuite, le pack pro­posé par Sun­speed, pro­posé à 22 Ä, com­prend l’éclairage avant et arrière ain­si que les bat­ter­ies. L’éclairage avant est plutôt per­for­mant et l’éclairage arrière est moyen.

En revanche, nous avons con­staté que ce qui est annon­cé sur inter­net ou sur les embal­lages des fab­ri­cants est bien au-dessus des per­for­mances d’éclairage réelles. L’autre prob­lème relevé vient des éclairages ven­dus en pack. Très sou­vent, l’éclairage avant est de bien meilleure qual­ité que l’éclairage arrière ou bien l’avant et l’arrière sont mau­vais, excep­tion faite du pack Sun­speed.

En com­para­nt les notes obtenues en lab­o­ra­toire et les résul­tats des tests de ressen­ti d’usage, on a pu remar­quer que bien sou­vent, les notes obtenues sont très proches. Les avis diver­gent cepen­dant sur quelques dis­posi­tifs. Les plus grands écarts con­statés por­tent d’une part sur deux éclairages avant, que sont :

D’autre part, deux éclairages arrière com­por­tent aus­si des écarts de nota­tion :

L’éclairage passif

L’éclairage act­if n’est pas à l’abri d’une panne ou d’un oubli, l’éclairage pas­sif est donc égale­ment indis­pens­able pour assur­er la vis­i­bil­ité du cycliste. S’il est bien conçu, il peut offrir une effi­cac­ité bien supérieure dans le fais­ceau des phares auto­mo­biles. Les cata­diop­tres avant (blanc), arrière (rouge), sur les roues et sur les pédales (orange) sont oblig­a­toires.

L’équipement du vélo

La FUB vous recom­mande d’équiper en pri­or­ité le vélo. Les acces­soires rétro-réfléchissants sont peu onéreux ; ils sont légers, fiables, très effi­caces, et on ne risque pas de les oubli­er, en toute sai­son.

Choi­sis­sez ce qui est le plus pra­tique pour vous : adhésif rétro-réfléchissant sur le cadre ou les garde-boue, pneus à bande réfléchissante, bâton­nets de rayons, sacoches ou écar­teur de dan­ger, etc.. Ces équipements devraient nor­male­ment être disponibles chez les vélocistes, n’hésitez pas à leur deman­der.

Les vêtements réfléchissants

Depuis le 1er octo­bre 2008, le port du gilet haute vis­i­bil­ité est oblig­a­toire hors aggloméra­tion la nuit ou lorsque la vis­i­bil­ité est insuff­isante. Sans cet équipement, le cycliste est pas­si­ble d’une con­tra­ven­tion de 2ème classe (amende for­faitaire de 35 €, pou­vant attein­dre 150 Ä après majo­ra­tion).

Les fab­ri­cants com­men­cent à pro­pos­er des vête­ments plus élé­gants et plus adap­tés à la pra­tique du vélo afin de rem­plac­er les gilets flu­os. Il faut véri­fi­er avant l’achat s’ils sont bien homo­logués. Lorsque le cycliste s’équipe en vête­ments, il doit y penser, sinon il devra ajouter un gilet par-dessus, ce qui n’est pas des plus ergonomiques !

Maxime Delaplace

Les quatre conseils pour bien choisir son éclairage vélo

1 — Identifier son usage

Urbain / rur­al : En effet si on a un usage exclu­sive­ment urbain, on cherchera plutôt un éclairage per­me­t­tant prin­ci­pale­ment d’être vu des autres usagers de la route. Alors qu’un usage mixte, urbain et rur­al, ou juste rur­al vont néces­siter un éclairage qui per­me­t­tra aus­si de voir. Il sera donc plus puis­sant qu’un éclairage exclu­sive­ment urbain.

Réguli­er / occa­sion­nel : Va-t-on en avoir un usage quo­ti­di­en ou occa­sion­nel ? Si l’usage est quo­ti­di­en, mieux vaut pren­dre un éclairage fixe sur dynamo, car il sera autonome en énergie et vous n’aurez pas besoin de le décrocher à chaque fois que vous lais­sez votre vélo.

2 — Choisir son type d’alimentation (dynamo, batterie de VAE, piles ou batteries)

Le choix de l’alimentation va plutôt se faire en fonc­tion de votre fréquence d’utilisation du vélo et du type de voie con­seil­lée.

Une dynamo est plutôt con­seil­lée pour un usage quo­ti­di­en urbain ou occa­sion­nel urbain.

Les piles et les bat­ter­ies per­me­t­tant de meilleurs éclairages sont plutôt à choisir pour un usage rur­al quo­ti­di­en ou occa­sion­nel.

Enfin, si vous avez un VAE, prof­itez-en pour pren­dre un éclairage com­bin­able avec sa bat­terie. Cela per­me­t­tra de béné­fici­er d’un éclairage fixe tout en ayant une bonne puis­sance d’éclairement. De plus, la con­som­ma­tion de l’éclairage sur la bat­terie du vélo est nég­lige­able.

3 — Choisir une puissance adaptée

Le lieu d’utilisation va néces­siter une puis­sance d’éclairage dif­férente. Une ville bien éclairée sol­licit­era seule­ment un éclairage de 10 lux à 10 m. Hors aggloméra­tion, l’absence d’éclairage pub­lic néces­si­tant de mieux voir les obsta­cles (exem­ple : nids de poules, petits ani­maux, …), mieux vaut pren­dre un éclairage atteignant 200 lux à 10 m et dimin­u­ant à 20 lux à 15 m.

4 — Enfin regarder son budget

Le but est de s’équiper de bons éclairages avant ET arrière. Pour un gros bud­get, cela ne posera pas de prob­lème. Avec un bud­get plus ser­ré, mieux vaut choisir un pack d’éclairage avant et arrière. Il en existe à moins de 25 € avec des per­for­mances moyennes, voir bonnes pour cer­tains.

Remar­que : Si vous optez pour un éclairage amovi­ble, pensez à le décrocher à chaque arrêt, même si ce n’est que pour deux min­utes à la boulan­gerie afin d’éviter de vous le faire vol­er.

Un article à lire aussi dans Vélocité147 — septembre-octobre 2018, une publication de la FUB.